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Et pendant ce temps là, à Fukushima, Japon, on se préoccupe du sort de DSK et de Tron. Mais pas trop.

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Alors que le monde occidental semble découvrir avec ingénuité que le droit de cuissage des puissants n’est pas près de disparaître mais qu’il se soigne de nos jours à grands coups de millions, le sort des accusés devrait perdre un peu de son importance face non seulement à la douleur des victimes présumées mais aussi face aux dangers qui menacent la planète. Nucléaires par exemple.

La rapidité de l’information, transcendée par internet, a très vite relégué au second plan d’une mémoire collective oublieuse la plaie ouverte de Fukushima.

Elle est pourtant beaucoup plus lourde de conséquences que l’appartement à 35.000 euros par mois loué par la famille Strauss-Kahn pour que papa reste encore et toujours éloigné des réalités.

Dans ce repaire, sans repère, DSK en plus de sa salle de ciné privée, de son jacuzzi (solitaire) et de ses haltères chromées doit sans doute bénéficier aussi d’un abri anti atomique. Ouf! On respire…

Autour de la centrale de Fukushima-Daiichi, les conditions d’hébergement sont un peu moins sûres et beaucoup, beaucoup moins conviviales.

A telle enseigne qu’il faut poursuivre les procédures d’évacuation, non pour éviter à la population d’être harcelée par des journalistes, la plupart d’entre eux ayant fait depuis longtemps leurs bagages pour Manhattan où seule l’ambiance est radioactive, mais pour leur épargner une dose préoccupante de 50 milli sieverts dans les dix mois qui viennent.

CAFETIERE

Il s’agit, non d’un homme seul (pour une fois..) mais de 70.000 personnes dont 9.500 enfants de moins de quatorze ans.

Pour bien faire, il faut déplacer cette population de la zone à risque dans les trois mois après un incident nucléaire. C’est-à-dire d’ici le 11 juin.

Certes, les évacuations ont déjà commencé mais il faut gérer les dépôts radioactifs autour de la centrale dont les réacteurs sont bel et bien en fusion depuis le tremblement de terre et le Tsunami qui a suivi à la mi mars dernier.

Ces derniers sont constitués de césium, l’iode ayant aujourd’hui presque totalement disparu.

Reste que 20 milli sieverts par an reste la dose maximale annuelle recommandée par la Commission internationale de radioprotection. Autour de Fukushima, ce sont pas moins de 20.000 personnes qui sont susceptibles de recevoir au moins cette dose.

A Tokyo, les retombées radioactives sont réelles tout autant que les retombées économiques. Il a fallu cravacher dur pour relancer la production et l’exportation dans les secteurs de pointes que sont la construction automobile et l’informatique.

Si le tokyoïte se presse à nouveau dans les rues à Shibuya ou à Shinjuku comme si de rien n’était, l’agro-alimentaire en général et la restauration en particulier en a pris un sérieux coup sur la cafetière.

Sans doute parce que la population reste chez elle, les yeux rivés sur son écran de télé, pour suivre les aventures tumultueuses de l’ex directeur général du FMI.


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