La bactérie Escherichia Coli, E.coli de son petit nom, après avoir fait 16 morts en Europe et jeté le discrédit sur la très concurrentielle production potagère espagnole, sème une pagaille pas possible à Bruxelles où les experts peinent à trouver l’origine du mal et se perdent tragiquement en conjectures.
En un mot, les scientifiques sèchent en pleine sécheresse. Mais au fait, cette plaie climatique agricole ne serait-elle pas aussi au cœur de la zizanie européenne ?
E.coli a pris l’Europe par surprise. Elle cause une véritable hécatombe dans les rangs des consommateurs de légumes et des trous dans les poches des producteurs espagnoles, incriminés par l’Allemagne, premier pays à subir des pertes humaines.
La calomnie fait perdre à la filière espagnole,« low cost », 200 millions d’euros par semaine et bien que les analyses démontrent que le concombre ibérique ne soit en rien le responsable des décès, les autorités américaines passent toujours les cargaisons en provenance de la péninsule au peigne fin.
De nombreux pays comme la Russie, la République Tchèque, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suède, la Belgique ou encore le Danemark bloquent tomates, carottes et navets aux frontières.
CHEVEU DANS LA SOUPE
Déjà que Schengen avait un coup dans l’aile avec « l’invasion tunisienne », le concombre espagnol arrive comme un cheveu dans la soupe.
L’Europe politique n’existant toujours que dans l’esprit de rares et vagues idéalistes visionnaires, voilà que le légume fait voler en éclat la Communauté économique.
On se plait à espérer que le trouble financier causé par le manque d’arrosage des campagnes du Vieux Continent, ne soit pas la vraie pomme de discorde autour du marché du concombre et compagnie. Car, de son côté l’épidémie mortelle est « sans précédent » selon l’Académie.
Pour l’heure, est avancée l’hypothèse d’une contamination propagée à partir de l’épandage destinée à engraisser les plates-bandes communautaires. Quel fumier !